15-16 JUILLET 2022 : CHABBAT BALAK – HAZKARA HA RAV ELIHAOU BEN TAMAR OHAYON et MESSAOUD MAURICE MERGUI BEN AIME E PALOMA – 17 JUILLET : JEÛNE DU 17 TAMOUZ
16-17 Tamouz 5782 / 15-16 juillet 2022
CHABBAT BALAK
(Les Nombres, 22.2- 25.9)
Bamidbar, chapitre 24, versets 1 à 9 :
א וַיַּרְא בִּלְעָם, כִּי טוֹב בְּעֵינֵי יְהוָה לְבָרֵךְ אֶת-יִשְׂרָאֵל, וְלֹא-הָלַךְ כְּפַעַם-בְּפַעַם, לִקְרַאת נְחָשִׁים; וַיָּשֶׁת אֶל-הַמִּדְבָּר, פָּנָיו.
ב וַיִּשָּׂא בִלְעָם אֶת-עֵינָיו, וַיַּרְא אֶת-יִשְׂרָאֵל, שֹׁכֵן, לִשְׁבָטָיו; וַתְּהִי עָלָיו, רוּחַ אֱלֹהִים.
ג וַיִּשָּׂא מְשָׁלוֹ, וַיֹּאמַר: נְאֻם בִּלְעָם בְּנוֹ בְעֹר, וּנְאֻם הַגֶּבֶר שְׁתֻם הָעָיִן.
ד נְאֻם–שֹׁמֵעַ, אִמְרֵי-אֵל: אֲשֶׁר מַחֲזֵה שַׁדַּי יֶחֱזֶה, נֹפֵל וּגְלוּי עֵינָיִם.
ה מַה-טֹּבוּ אֹהָלֶיךָ, יַעֲקֹב; מִשְׁכְּנֹתֶיךָ, יִשְׂרָאֵל.
ו כִּנְחָלִים נִטָּיוּ, כְּגַנֹּת עֲלֵי נָהָר; כַּאֲהָלִים נָטַע יְ-הוָה, כַּאֲרָזִים עֲלֵי-מָיִם.
ז יִזַּל-מַיִם מִדָּלְיָו, וְזַרְעוֹ בְּמַיִם רַבִּים; וְיָרֹם מֵאֲגַג מַלְכּוֹ, וְתִנַּשֵּׂא מַלְכֻתוֹ.
ח אֵל מוֹצִיאוֹ מִמִּצְרַיִם, כְּתוֹעֲפֹת רְאֵם לוֹ; יֹאכַל גּוֹיִם צָרָיו, וְעַצְמֹתֵיהֶם יְגָרֵם–וְחִצָּיו יִמְחָץ.
ט כָּרַע שָׁכַב כַּאֲרִי וּכְלָבִיא, מִי יְקִימֶנּוּ; מְבָרְכֶיךָ בָרוּךְ, וְאֹרְרֶיךָ אָרוּר.
1 Balaam, voyant que l’Éternel se plaisait à bénir Israël, n’eut plus recours, comme précédemment, à des opérations magiques, mais tourna son visage du côté du désert.
2 En y portant ses regards, Balaam vit Israël, dont les tribus s’y déployaient ; et l’esprit divin s’empara de lui ;
3 et il proféra son oracle en ces termes : "Parole de Balaam, fils de Beor, parole de l’homme au clairvoyant regard,
4 de celui qui entend le verbe divin, qui perçoit la vision du Tout-Puissant il fléchit, mais son œil reste ouvert :
5 Qu’elles sont belles tes tentes, ô Jacob ! Tes demeures, ô Israël !
6 Elles se développent comme des vallées, comme des vergers le long d’un fleuve ; D-ieu les a plantées comme des aloès, comme des cèdres au bord des eaux.
7 La sève ruisselle de ses branches, et sa graine est abondamment arrosée ; son roi est plus grand que n’est Agag, sa royauté est souveraine !
8 Quand Dieu le fit sortir de l’Egypte, son élan fut celui du réêm ; iI dévore les peuples qui l’attaquent, il brise leurs os, trempe ses flèches dans leur sang.
9 Il se couche, il repose comme le lion et le léopard : qui osera le réveiller ? Heureux ceux qui te bénissent ! Malheur à qui te maudit."
Le commentaire du Rabbin Joseph Ohayon…
La section que nous lisons cette semaine dans la Torah évoque la tentative de Bilam, sous les recommandations de Balak, roi de Moav, de maudire le peuple d’Israël.
Et ses échecs successifs, puisqu’il va sortir de sa bouche que des bénédictions.Nos sages se demandent pourquoi la Torah se méfie des propos de Bilam, pour savoir si de sa bouche sortira des bénédictions ou l’inverse ?
Bilam était un prophète pour les autres nations. Nos sages considèrent même que son niveau de prophétie était très élevé, malgré une attitude quelconque de sa part. Le force de Bilam résidait dans sa parole. Notamment lorsqu’il sortait des malédictions, elles pouvaient se réaliser. Dans ce récit, Bilam va tenter de maudire le peuple d’Israël, mais il va échouer. A chaque fois qu’il contemple le peuple d’Israël, il en est émerveillé. En effet, Bilam va remarquer que résidait au sein du peuple d’Israël une sainteté et une pureté des mœurs. Ceci va le pousser à exprimer de manière sincère des paroles de bénédictions.
Grâce au comportement exemplaire du peuple d’Israël, ce dernier va être comblé de magnifiques paroles, dont la célèbre phrase :
« Quelles sont belles tes tentes Ô Jacob, tes demeures Ô Israël » (Nombres, chapitre 24, verset 5)Chabbat Chalom !
LES HORAIRES DE CHABBAT BALAK à Caen :
VENDREDI 15 JUILLET 2022 / 16 TAMOUZ 5782
20h00 : MIN’HA, Accueil de CHABBAT et ARBIT
Allumage des bougies avant 21h43
SAMEDI 16 JUILLET 2022 / 17 TAMOUZ 5782
CHABBAT BALAK / HAFTARA MIKHA 5.6 – 6.8
9h30 : CHA’HARIT
Nous célébrerons ce Chabbat la Hazkara des 11 mois du père de notre Rabbin :
Ha Rav Eliahou ben Tamar Ohayon (zatsal)
ainsi que celle pour l’année de :
Messaoud Maurice Mergui ben Aimée Paloma,
le père d’Aimée Lévy, l’épouse de notre président.
Merci infiniment pour votre présence, indispensable pour l’obtention d’un miniane et pour la récitation du Kaddich.
Un kiddouch et une séouda seront servis à l’issue de l’office.
Préalablement à la journée nationale à la mémoire des victimes de la rafle du Vel d’Hiv et d’hommage aux Justes de France, qui sera commémorée ce dimanche (10h, square Jean Soreth, à Caen) et pour laquelle nous comptons sur votre présence nombreuse, le Rabbin Joseph Ohayon lira la lettre (voir Pièce Jointe) dont Monseigneur Saliège, archevêque de Toulouse, ordonna la lecture dans toutes les paroisses de son diocèse, pour dénoncer les atrocités commises à l’encontre des Juifs par les Nazis et le régime de Vichy.
Il y a quatre-vingt-ans, les 16 et 17 juillet 1942, plus de 13 000 personnes, hommes, femmes, enfants, vieillards furent arrêtés avec la complicité de la police française, parce que Juifs. D’abord détenus au Vélodrome d’Hiver dans des conditions d’hygiène déplorable, ils furent ensuite transférés dans des camps de transit avant d’être envoyés vers la mort dans des wagons à bestiaux.
Peu de voix se sont alors élevées pour dénoncer ces atrocités commises par les Nazis et le régime de Vichy. Monseigneur Jules Géraud Saliège, archevêque de Toulouse, fait partie de ceux qui dénoncèrent très tôt l’antisémitisme et les exactions nazies. Il y eut aussi Monseigneur Théas, puis le pasteur Boegner.
« Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier », écrit-il notamment.
Cela réveilla clairement les consciences chrétiennes.
19h30 : MIN’HA, étude avec le Rabbin Joseph Oyahon et séouda chlichit
23h04 : Fin de CHABBAT et
HAVDALADIMANCHE 17 JUILLET 2022 / 18 TAMOUZ 5782
JEÛNE DU 17 TAMOUZ à Caen
Début du jeûne : 3h49 – Fin : 22h49
Le jeûne de Tamouz est reporté cette année au lendemain de Chabbat.
La principale raison de cette journée de jeûne est la réparation, génération après génération, de la faute du Veau d’or commise par les Bnei Israël, après leur libération de l’esclavage.
En effet, quelques mois après sa sortie d’Egypte, le peuple qui attendait le retour de Moïse monté sur le Mont Sinaï pour y recevoir la Torah, s’était abandonné à des pulsions idolâtres. Lorsque Moïse vit ce que le peuple avait fait en ce jour du 17 Tamouz, les Tables de la Loi lui tombèrent des mains et se brisèrent.
Cet épisode traduit la faiblesse de la confiance de l’Homme. D’une gravité considérable dans l’histoire juive, il constitue l’acte de trahison absolu envers le Créateur qui venait de prendre le peuple sous Sa protection.
Moïse implora et obtint de D.ieu un jour d’expiation (Yom Kippour) et une deuxième chance pour le peuple. Mais le 17 Tamouz demeure un jour de regret de cette faute en particulier, ainsi que de toutes les fautes que le peuple commet, dans chaque époque.
Après la brisure des Tables de la Loi, d’autres tragédies accablèrent la Nation d’Israël ce même jour :
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- Le sacrifice perpétuel journalier s’arrêta pour la première fois de l’histoire, pendant le siège de Jérusalem, avant la destruction du Premier Temple.
- Une brèche fut percée dans les murailles de Jérusalem, qui conduisit à la destruction du Second Temple.
- Apostamos, un officier grec de la période du Second Temple, fit brûler tous les séfarim dans le but d’éradiquer la Torah et ses fidèles.
- Celui-ci plaça également une idole dans le Sanctuaire.
Pour ces raisons, on observe un jour de contrition, du lever du jour à la tombée de la nuit, sans nourriture ni boisson.
Mais ce n’est pas un jour chômé : il n’est donc pas interdit d’effectuer des travaux.
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